Interview
Le centre NARCONON Romandie... SAUVE DES VIES DE LA DROGUE
La déclaration n°342 signée le 30 janvier 2003 par 23 membres de l’Assemblée du conseil de l’Europe reconnaît la valeur du programme Narconon : « Depuis 30 ans, Narconon (traitement de désintoxication) sauve des vies humaines en Europe ; il sauve aussi des toxicomanes, grâce au procédé de Ron Hubbard pour se libérer de l’emprise de la drogue. » La déclaration mentionne également les programmes de prévention de la toxicomanie en milieu scolaire et la campagne européenne « Un avenir sans drogue pour les enfants de l’Europe. » Quelques personnalités connues pour leur soutien à la politique dite « de réduction des risques » qui, au contraire des programmes de réhabilitation vraiment efficaces, fait massivement appel à des drogues de substitution, ont sans succès tenté d’alimenterla controverse.
Il y a plus de 101 centres Narconon de réhabilitation et de prévention dans le monde, de Mexico à Taiwan.
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Dans le calme de ce chalet à la montagne, on ne vise rien de moins que l’abstinence totale de drogues et la reconquête de l’estime de soi.
À Narconon Romandie à Plans-sur-Bex, en Suisse, une quinzaine de pensionnaires travaillent à vaincre leur dépendance. Rencontre avec le docteur Bernard Uthemann, qui préside ce centre et en est le responsable médical.
Éthique & Liberté : Comment et pourquoi êtes-vous devenu le président d’un centre de réhabilitation pour toxicomanes ?
Dr Uthemann : Tout a commencé il y a 15 ans de cela, la nuit où, sur la route, ma femme et moi avons trouvé deux jeunes hagards de 13 et 14 ans, qui avaient besoin d’aide.
En prenant soin d’eux, leur problème est apparu : ils étaient drogués et désespérés. Nous leur avons proposé notre aide. Nous avons réussi à les aider à cesser de prendre des drogues. Dès lors, le bouche à oreille a fait défiler des dizaines de toxicomanes chez nous.
Mais nous manquions d’un savoir-faire concret. C’est alors que nous avons entendu parler de la méthode Narconon, conçue par Ron Hubbard avec l’aide d’un ex-toxicomane, William Benitez. Nous avons alors proposé à divers drogués de suivre ce programme.
E & L : Pourquoi Narconon et non une autre approche ?
Dr Uthemann : Nous avons personnellement expérimenté l’aide que peut apporter le point de vue philosophique de Ron Hubbard sur l’être humain. Le fait que tout individu peut s’améliorer et retrouver sa dignité nous a décidés à fonder un tel établissement en Suisse.
E & L : Quelle est la spécificité du programme Narconon ?
Dr Uthemann : D’une part, Narconon vise l’abstinence totale de toute drogue. D’autre part, il fonctionne selon un programme précis, et fiable, éprouvé depuis plus de 25 ans. C’est surtout, une approche différente qui s’adresse au mental et au corps afin de retrouver un équilibre spirituel. Ce dernier aspect est pour moi déterminant.
Grâce à une série de cours, le patient réalise les conséquences de ses actes, sa situation actuelle, la dégradation qu’il s’est imposée à lui-même, ce qu’il a fait endurer à ses parents et ses amis. Notre programme progressif ne juge pas le patient. Il restaure la responsabilité et augmente le niveau de conscience de l’ex-toxicomane.
E & L : Y a-t-il un problème type qui conduit à la drogue ?
Dr Uthemann : Chaque individu souffre d’un problème qui lui est propre. Derrière celui qui pousse à la drogue se cache toujours le désir d’échapper à une souffrance physique ou morale. On remarque très souvent un profond ennui, un grand sentiment d’inutilité et d’impuissance quant à changer sa vie.
E & L : Quels sont les critères décisifs qui président au succès d’une cure à Narconon ?
Dr Uthemann : Le toxicomane doit avoir une motivation profonde, un ras-le-bol total de la vie qu’il mène et souhaiter personnellement s’en sortir.
Nous veillons à ce que le toxicomane ne subisse pas de pressions familiales, légales, etc. En revanche, lorsqu’on l’accepte, on demande la collaboration de l’entourage du patient, par des visites régulières. En l’occurrence tous les dimanches, nous accueillons la famille et les proches à Narconon afin qu’ils suivent sa progression.
Il faut aussi que le toxicomane accepte un sevrage à sec (après avoir subi un examen médical garantissant qu’il est apte à supporter cela).
E & L : D’ordinaire, quelle est la trajectoire des patients de Narconon ?
Dr Uthemann : Ils arrivent de tous milieux socioculturels. Un problème les a poussés dans la toxicomanie. Certains y ont sombré depuis peu, d’autres reviennent de très loin.
Lorsque des désespérés voient des changements aussi radicaux chez leurs amis sortis de Narconon, l’espoir renaît et ils nous contactent.
E & L : Quelles drogues ont-ils consommées ?
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Il faut aussi que l’ex-toxicomane soit de nouveau apte à mener une vie sociale normale (en mesure de travailler, d’avoir une vie de couple ou des enfants s’il le désire) et de conserver cette stabilité. Autrement, nous ne considérons pas la cure comme un plein succès.
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Dr Uthemann : Les plus fréquentes sont la cocaïne, l’héroïne, le cannabis, l’ecstasy et l’alcool, les somnifères et les psychotropes.
E & L : Comment résolvez-vous la dépendance aux drogues ?
Dr Uthemann : Sur le plan physique, le toxicomane souffre toujours de carences multiples. Grâce au calcium, au magnésium, aux oligo-éléments, à certaines vitamines et à une alimentation saine, l’équilibre se rétablit petit à petit après le sevrage.
Ensuite, notre cure comprend du sauna et des exercices physiques. Elle débarrasse ainsi les résidus de toxines logés dans les tissus graisseux du corps.
Il récupère en premier lieu son élan vital. Puis, le reste du programme lui permet de regagner dignité, respect de soi et des autres.
E & L : L’aspect éducatif semble des plus importants dans votre centre...
Dr Uthemann : En effet, au-delà des convictions religieuses de chacun - que nous respectons totalement - notre réhabilitation repose sur les trois parties de l’homme, découvertes par Ron Hubbard : le corps, le mental et l’esprit. Notre programme vise à remettre le physique en pleine forme et à diminuer les confusions mentales engendrées par les drogues. Ceci afin que le toxicomane retrouve son identité, ses buts et ses idéaux.
Le cheminement thérapeutique que l’on préconise permet au patient de saisir pourquoi il se droguait. Dès lors, il peut changer sa vie pour le mieux, cesser de se détruire. Sans cette étape, il n’a aucune raison de se passer de son paradis artificiel. Le même phénomène s’observe dans les prisons : ne faire qu’occuper un détenu, sans l’aider à se débarrasser de la raison fondamentale de sa criminalité ne le réhabilite pas.
E & L : Votre méthode fonctionne-t-elle aussi avec les alcooliques ?
Dr Uthemann : Absolument.
E & L : Et l’aspect financier de votre cure ?
Dr Uthemann : La journée de programme revient à 100 CHF (67,62 €) par jour et par patient. Ce montant modique couvre tous les frais du programme (nourriture, logement, sauna, soins, etc.), lequel dure de 4 à 8 mois, parfois plus si nécessaire.
E & L : À l’issue du programme, suivez-vous le patient en vue d’une réinsertion ?
Dr Uthemann : Bien sûr. Nous faisons notre possible dans ce sens. Avoir un travail et un logement à la sortie de Narconon fait partie des exigences de la fin de ce programme. Puis, nous assurons un suivi gratuit après leur départ du centre. De plus, nous avons une antenne en ville, à Lausanne. Là, nous pouvons les suivre et les accueillir s’ils le souhaitent.
E & L : À quoi jugez-vous si Narconon est parvenu à réhabiliter un toxicomane ?
Dr Uthemann : Lorsque le patient a arrêté toute consommation de drogue (y compris fumer du cannabis et s’enivrer) et n’est plus dépendant d’aucune substance psychotrope. Il faut aussi que l’ex-toxicomane soit de nouveau apte à mener une vie sociale normale (en mesure de travailler, d’avoir une vie de couple ou des enfants s’il le désire) et de conserver cette stabilité. Autrement, nous ne considérons pas la cure comme un plein succès.
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