Des Jeunes pour les
Droits de l’Homme
Changer le futur de nos enfants
L’éducation sur les droits de l’homme est au cur d’une campagne à ce sujet qui a inclus un Sommet européen tenu à Bruxelles en 2002 (en haut). Juste à gauche, un jeune Bruxellois reçoit une récompense pour son travail humanitaire avec des enfants défavorisés. Tout en haut à gauche, le livret « Les droits de l’homme, qu’est-ce que c’est ? », publié et distribué aux jeunes, illustre les 30 principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. |
Ces mots, prononcés le 16 août 2002 par le fondateur d’une organisation internationale pour la défense des droits de l’homme, résume le problème auquel devait faire face un sommet sur les droits de l’homme qui eu lieu ce jour-là à Bruxelles — peut-être le premier en son genre.
Ce n’est pas inhabituel qu’un tel sommet soit organisé à Bruxelles, une ville bien connue de ceux qui se sentent concernés par les droits de l’homme. Pas plus qu’il n’est inhabituel que les délégués viennent de partout en Europe — de Belgique, de France, des Pays-Bas, de Suisse, d’Allemagne, de Hongrie, de Suède et de Finlande.
Ce qui était inhabituel était que, contrairement aux organisateurs et à l’audience, aucun des délégués n’avait plus de vingt ans.
Le premier « Sommet des Jeunes pour les droits de l’Homme » a été organisé dans le cadre du « Multathlon européen pour les droits de l’Homme », qui a consisté en 5 semaines de concours athlétiques sur 4 000 km au travers de 9 pays, destiné à attirer l’attention du public sur l’importance de protéger et de préserver les droits de l’homme (voir article).
Les leaders de l’association internationale « Des Jeunes pour les droits de l’Homme » ont rejoint les athlètes dans chaque ville afin de promouvoir la tolérance en éduquant les enfants et les adolescents sur les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Ils ont également établi l’agenda du sommet, et en ont fait la promotion aux jeunes, aux familles et aux villes tout au long de la route du multathlon. Suite à cela, 28 enfants et adolescents de partout en Europe se sont réunis à Bruxelles le 16 août. Les participants ont lu des essais et tenu des discussions sur les droits de l’homme et leur importance, ainsi que sur la manière dont ils pouvaient améliorer la compréhension de ces droits. Les représentants de l’association internationale « Des Jeunes pour les droits de l’Homme » ont présenté des récompenses, y compris une reconnaissance spéciale au leader âge de 19 ans d’une association de jeunes Bruxellois, pour avoir mené, pendant trois ans, des actions efficaces afin de ramener des jeunes noirs délinquants sur les bancs de l’école.
Éduquer les enfants sur les droits de l’homme
L’association internationale « Des Jeunes pour les droits de l’Homme » a été créée en mars 2002 à Los Angeles, aux États-Unis, par des représentants d’organisations sociales et de défense des droits de l’homme, déterminés à améliorer le futur des enfants partout dans le monde. Le but de l’organisation est « d’enseigner les droits de l’homme à tous les jeunes de la Terre et ainsi les aider à devenir de précieux défenseurs de la tolérance et de la paix ».
Parmi ceux qui ont donné leur soutien au lancement de l’organisation et à ses campagnes on retrouve l’UNICEF (“United Nations International Children’s Emergency Fund”), l’UNA (“Association des Nations unies”), l’Église Africaine Méthodiste Épiscopale (AME), le département des Droits de l’Homme de l’Église de Scientologie Internationale et les Amis des Nations unies.
L’inauguration a inclus également la parution de la brochure « Que sont les Droits de l’Homme ? », une version illustrée de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, destinée aux enfants. Conçue pour être comprise par des enfants autour du globe, la brochure a été traduite dans de nombreuses autres langues.
Lutter contre la haine
On doit la vision qui est à la base de l’association « Des Jeunes pour les droits de l’Homme » à Mary Untiedt, directrice d’une école de Los Angeles, qui s’était révoltée contre le fait que les enfants avaient accès à des contenus dégradants et injurieux sur l’Internet. Elle s’est rendu compte qu’à côté de ses avantages éducatifs, l’Internet était également devenu un outil de recrutement pour des groupes racistes, promoteurs de l’idée de la « suprématie de la race blanche », antisémites, antimusulmans et autres groupes de haine.
Mme Untiedt a alors décidé d’exploiter la puissance de l’Internet pour contrer la dégradation et la haine humaine avec les droits de l’homme en rassemblant une armée de jeunes pour défendre les droits de l’homme.
« Je crois que tout enfant veut faire quelque chose contre la cruauté et l’injustice qu’il rencontre dans ce monde, s’il trouve le moyen de le faire. »
Elle en a fourni le moyen en établissant l’association internationale « Des Jeunes pour les droits de l’Homme », et des outils avec lesquels des enfants dans le monde entier puissent se faire les champions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le document le plus complet sur les droits de l’homme jamais écrit. Ses 30 articles ont été forgés dans le creuset de la secondre guerre mondiale ; c’est Éléanor Roosevelt, la première dame des États-Unis de l’époque qui a rassemblé certains des esprits les plus brillants de son temps afin de créer un document qui pourrait aider les générations futures à vivre dans un monde qui n’ait plus de raison de recourir aux boucheries à grande échelle pour résoudre ses problèmes.
La première Assemblée des Nations unies approuvait la Déclaration au Palais de Chaillot à Paris le 10 décembre 1948. Aujourd’hui, 189 nations ont affirmé leur soutien et leur engagement à veiller à ce que la Déclaration, dans les mots du Secrétaire Général des Nations unies Javier Pérez de Cuellar en poste en 1948 au moment de la signature, soit « diffusée, affichée, lue et expliquée principalement dans les écoles et les autres institutions éducatives sans distinction fondée sur le statut politique des pays ou des territoires. »
« Néanmoins, plus de cinq décennies plus tard, le document reste inconnu de la plupart des enfants. Il n’est ni diffusé, ni affiché, ni lu, ni expliqué », dit Mme Untiedt.
Pour y arriver, il faut qu’il existe un texte sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme spécialement à l’attention des enfants et Mary Untiedt n’en a pas trouvé un seul.
Le défi relevé par Mme Untiedt est donc de rendre la Déclaration accessible aux enfants. Grâce à la collaboration d’un artiste de Los Angeles et d’un graphiste italien, un texte simplifié, amélioré et autorisé par les Amis des Nations unies, « Que sont les Droits de l’Homme ? » a été créé.
Le livret a depuis lors été traduit dans plus d’une douzaine de langues. Environ 25 000 copies ont été distribuées durant le Multathlon européen et les projets prévoient d’en distribuer des millions à l’avenir.
« Grâce à ce livret, nous offrons à nos enfants un outil avec lequel créer un nouveau monde », dit Mary Untiedt. Nous devons nous engager à les aider à y parvenir. »