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e mot « secte » est tabou. Quand on le prononce, on est banni, on vous regarde de travers. Les gens ont peur. Je comprends que les gens aient peur, je ne leur en veux pas. Cela veut dire quil y a vraiment un climat entretenu par des médias. », dit Pascal, venu témoigner de linterdiction qui lui a été faite de parler de ses croyances, au Forum dexpression libre organisé en mars dernier à Toulouse par une coordination dassociation de défense des droits de lhomme.
Les représentants de différents groupes religieux, spirituels ou thérapeutiques étaient venus témoigner des conséquences dramatique dans leur vie quotidienne de la discrimination officielle encouragée par les autorités. Discrimination sur le lieu de travail, harcèlement administratif, inégalité de traitement de la part dinstitutions bancaires : les témoignages abondent. Mais surtout, cette nouvelle inquisition, qui prétend juger des bonnes et des mauvaises pensées au nom dune laïcité mal comprise, simmisce de plus en plus dans la vie familiale et privée. Le nombre daffaires de divorce dans lesquels le jugement rendu est systématiquement en défaveur de celui ou celle qui est soupçonné dadhésion à un courant de pensée non conventionnel, augmente de façon inquiétante.
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« Les droits de lHomme doivent être un fait et non un rêve idéaliste »
Ron Hubbard
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Une mère de 2 enfants de 7 et 9 ans, séparée de son mari pour violences conjugales, sest vu retirer la garde des enfants après les avoir élevés seule pendant presque 4 ans. Selon son témoignage, elle aurait dû, pour pouvoir garder ses enfants, renoncer à tout contact avec ses amis, membres dun groupe minoritaire. Ayant refusé ce marché indigne, elle a eu la douleur dêtre séparée des enfants qui ont été confiés à leur père.
Depuis le rapport de la Commission parlementaire de 1996, qui a établi une liste noire de 172 mouvements étiquetés sectes, le climat de peur a été soigneusement entretenu.
Le forum de Toulouse a mis en évidence une aggravation de la situation. Les divers témoignages, tout comme ceux recueillis lors de précédentes audiences publiques à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nice et Rennes, sont rassemblés afin dêtre présentés aux instances internationales de Droits de lHomme, en particulier au niveau européen.
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