es experts internationaux des Droits de lHomme et de liberté de religion se sont réunis à Paris le 24 octobre pour écouter des citoyens français témoigner de la façon dont certains représentants de leur gouvernement sont en train de détruire leurs vies, leurs carrières et leurs familles à travers une campagne dintolérance religieuse.
Cette session, devant une audience de plus de 300 personnes, est la plus importante dune série daudiences publiques tenues depuis le mois de mars à travers toute la France. Trente représentants ou membres de divers groupes religieux, spirituels ou thérapeutiques sont venus y apporter leur témoignage.
Lobjectif de ces audiences, organisées par une coordination de mouvements de défense des Droits de lHomme, est de réunir des preuves de lalarmante répression religieuse qui sévit en France aujourdhui, en violation complète de la Constitution et des accords internationaux en matière de Droits de lHomme signés par la France.
Lors de la « Commission spéciale denquête publique États généraux sur lInquisition dÉtat », des hommes et des femmes ont témoigné de la répression quotidienne dont ils étaient lobjet dans leurs vies privées et professionnelles, en raison de leurs croyances. En effet, leurs choix philosophiques et religieux sont connus et combattus par des politiciens, des fonctionnaires, en négation de la loi de 1905 de séparation des Églises et de lÉtat. Le rôle joué par la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) a été évoqué.
Parmi les témoins, on a pu entendre le directeur dune radio licencié pour avoir fait une déclaration favorable à une religion minoritaire à lantenne, le directeur du personnel dune entreprise de cars, licencié sur lunique motif de son appartenance religieuse. Une jeune femme expliqua avec lémotion quon imagine que ses enfants lui furent enlevés de façon injustifiée pendant plusieurs semaines. De semblables témoignages de violations de droits civils et Droits de lHomme continuèrent toute la journée.
Les témoignages recueillis lors des audiences tenues depuis mars dernier ont été réunis dans un rapport ; ils sont la preuve éclatante et combien odieuse de violations sérieuses de Droits de lHomme et de droits civiques de la part de certains hauts fonctionnaires français. Les abus rapportés vont de la perte demploi au harcèlement fiscal, en passant par la perte de garde
denfants, lannulation de comptes bancaires, la mise sur liste noire et la rupture de contrats, au seul motif (dit ou non dit) de ladhésion à des religions minoritaires.
Les organisateurs et les participants de ces audiences publiques continuent de rassembler les témoignages dabus pour les présenter aux instances internationales de Droits de lHomme et aux médias.
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