INTERVIEW
PATRICE B. DIRIGE UNE DISCOTHÈQUE DANS L’EST DE LA FRANCE
Patrice B. dirige une discothèque dans l’est de la France et a décidé de participer à la campagne « Non à la drogue, Oui à la vie » en mettant des brochures de prévention à la disposition des jeunes qui fréquentent sa boîte de nuit. Il explique pourquoi :
ÉTHIQUE ET LIBERTÉ : Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à cette campagne de prévention antidrogue ?
PATRICE B. : Je participe à tout ce qui peut sauver le monde. Il faut bien qu’on fasse quelque chose et puis je suis contre les vendeurs de drogue. Il ne faut pas toucher aux gamins, là c’est grave, même à l’école, ils sont drogués.
E&L : Y a-t-il des problèmes de drogue dans votre établissement ?
PATRICE B. : J’ai toujours fait de la prévention. Chez nous c’est pas les « rave party » où il y a des stands qui testent l’ecstasy pour savoir si elle est bonne. Ici, s’il y a un dealer, il est viré de la boîte.
E&L : Est-ce que cette campagne répond à vos besoins ?
P. B. : Je suis content de faire cette information, je fais aussi de l’info sur l’alcool, « capitaine de soirée » (celui qui conduit ne boit pas). Il faut une véritable information, qui dit : « Si tu prends ça, voilà ce que ça te fait ! ». Mais c’est dur de faire passer le message aux jeunes, car ils ne sont pas curieux.
E&L : Comment ça réagit dans votre clientèle ?
P. B. : Ca ne part pas aussi vite que les entrées gratuites ! Les jeunes sont un peu gênés de les prendre, alors ils les prennent discrètement à la sortie...
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