Violation illégale des règles de la concurrence :
Il existe une liste noire officielle.
La défunte MILS et un représentant du Ministère de l’Éducation ont officiellement cautionné une campagne de boycott économique.
Cette brochure retrace l’histoire du rapport de la commission d’enquête parlementaire de Janvier 1996, mais une histoire « politiquement incorrecte » qu’il est douteux de voir relatée dans les médias, tant est pesant le nouveau maccarthysme antireligieux qui sévit en France sous couvert de « lutte contre les sectes ». Dossier établi par Éthique & Liberté, disponible sur simple demande au journal
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Coup de tonnerre pour Panda Software International, société de logiciels informatiques : du jour au lendemain, les annulations de contrats se succèdent, venant des clients les plus fidèles et les plus satisfaits, parmi lesquels des administrations, des Ministères et de nombreux établissements scolaires.
L’antivirus développé par la société détenait une large part du marché français, et rien ne préparait la société aux événements qui allaient suivre.
Les affaires marchaient au contraire très bien. En fait, Panda était l’un des principaux éditeurs d’antivirus au niveau mondial et le leader européen sur ce marché.
En avril 2002, la société se retrouva soudain au centre d’une campagne de diffamation médiatique. Les articles de presse relayèrent des attaques mensongères et sans fondement concernant le fondateur de la société et en particulier ses convictions religieuses.
A la différence d’attaques physiques comme l’incendie d’une synagogue ou des actes de violence contre des Musulmans, cette campagne emprunta des voies détournées. La propagande, s’appuyant largement sur des sources anonymes, fut reprise dans les médias : L’Express, Libération, et se révéla aussi destructrice que le vandalisme, puisque ces attaques visaient à priver leurs cibles de leur outil de travail.
La propagande allait rapidement atteindre l’effet escompté en déclenchant une réaction en chaîne dans le monde économique, suite à des rumeurs sans fondements faisant état d’inquiétudes quant à la « sécurité » du logiciel, dans le plus pur style des listes noires des années 30. L’un après l’autre, les contrats furent annulés par des clients soucieux de prendre leurs distances par rapport à la société de peur d’être éclaboussés par la rumeur.
Mikel U., créateur de Panda, porta plainte pour diffamation contre L’Express et FR3, qui avaient diffusé une propagande particulièrement sournoise.
C’est seulement en octobre 2002 que des documents obtenus grâce à la loi d’accès aux documents administratifs ont permis de connaître la source des attaques contre Panda.
Ces nouvelles révélations confirment que cette campagne était une tentative délibérée pour détruire la réputation de la société en France et la faire disparaître. Pourquoi ? Par pur esprit d’intolérance, auquel se mêlait peut-être un zeste de revanche, et dont l’instigateur n’était autre qu’un dirigeant d’alors de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS).
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Faux pas politiques, contacts secrets contestables, violations flagrantes des droits de l’homme ont jalonné le parcours des membres de la MILS et de leurs soutiens politiques aux positions extrêmes.
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Il se trouve que le créateur de Panda est membre de l’Église de Scientologie. Les médias se sont largement fait l’écho des révélations répétées faites par l’Église sur les actions négatives et embarrassantes de la MILS, preuves à l’appui. Ainsi, les dirigeants de la Chine communiste, où A. Vivien s’était rendu en novembre 2000, se sont ouvertement référés au « modèle » français lors de leur répression contre des membres d’Églises chrétiennes et du Falun Gong.
Faux pas politiques, contacts secrets contestables, violations flagrantes des droits de l’homme ont jalonné le parcours des membres de la MILS et de leurs soutiens politiques aux positions extrêmes. Ces révélations ont entraîné de vives critiques à l’égard de la MILS (et par là même de la France) au sein de la communauté internationale des droits de l’homme et ont abouti à la dissolution de la MILS qui vient d’être remplacée par une nouvelle mission interministérielle, la « Miviludes ».
La MILS, se retrouvant dans la ligne de mire de l’opinion publique, décida apparemment de riposter en utilisant des méthodes de propagande noire dont les RG, dont le rôle dans cette campagne illégale reste à déterminer, n’auraient pas eu à rougir.
Une circulaire du 26 avril 2001 révèle que Daniel Groscolas, alors conseiller à la MILS et chargé de la prévention des phénomènes dits « sectaires » au Ministère de l’Éducation, a écrit à tous les recteurs d’académies au sujet du « logiciel antivirus de marque Panda ».
Panda, écrit D. Groscolas, « était suivi par nos services avec la plus grande discrétion ».
« Ce logiciel ne présente aucun danger dans sa forme actuelle », reconnaît-il dans la circulaire.
Ce qui explique pourquoi la campagne de diffamation contre Panda a mobilisé tout le savoir-faire des experts en propagande, et l’on sent la fierté de l’auteur lorsqu’il écrit :
« Une fuite a permis à la presse de révéler l’existence de ce logiciel alors que l’opération n’était pas encore parvenue au terme du processus. »
De plus, négligeant la nature inoffensive du programme antivirus qu’il venait de souligner, D. Groscolas donne pour instruction aux représentants du Ministère de dresser l’inventaire des logiciels en service et de mettre Panda hors service.
Il les informe également que son Ministère a contacté des distributeurs comme la FNAC, les « alertant » sur l’affiliation religieuse du dirigeant de Panda.
Sur la base de ces documents récents, Panda se prépare à déposer plainte.
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