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Éthique & Liberté - Le journal des Droits de l'Homme de l'Église de Scientologie
La MILS sous les Tropiques  

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L’INSÉCURITÉ PSYCHIATRIQUE

Les méthodes psychiatriques utilisées dans les tribunaux et les prisons ont de graves conséquences sur la sécurité publique


En décembre 2001, Alain Diaz tue le petit Larbi, 10 ans, après lui avoir fait subir de nombreux sévices. On apprend bientôt par les autorités et les médias que quinze jours avant le meurtre, A. Diaz s’était rendu avec sa compagne à l’hôpital psychiatrique de Bordeaux pour demander de l’aide. Comme il l’avait expliqué aux psychiatres, il sentait qu’il perdait le contrôle de lui même. L’ahurissante information n’allait pas tarder à être connue : les psychiatres avaient interné la compagne du futur tueur et laissé celui-ci en liberté. Cela pourrait presque prêter à rire si ce n’était une telle tragédie, rencontrée de plus en plus souvent en France comme dans d’autres pays.

La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH), association créée en 1969 par l’Église de Scientologie pour dénoncer les abus psychiatriques, s’est constituée partie civile dans l’affaire du meurtre du petit Larbi.

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« Faire confiance aux psychiatres pour juger de la dangerosité a entraîné une longue liste de désastres. Ils ne peuvent ni guérir la folie, ni la prévoir. »

Frédéric Grossmann, président de la Commission des Citoyens pour les droits de l’homme

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« CCDH a découvert depuis longtemps que les psychiatres ne disposent d’aucun moyen de juger la nature criminelle d’un individu et d’aucun moyen de le traiter. Faire confiance aux psychiatres pour juger de la dangerosité a entraîné une longue liste de désastres. Ils ne peuvent ni guérir la folie, ni la prévoir », explique Frédéric Grossmann, président de CCDH en France.

Et il cite les nombreux exemples de crimes commis par des personnes qui étaient sous traitement psychiatrique ou qui avaient été suivies en psychiatrie, le plus connu étant Richard Durn, le tueur de Nanterre.

« Il est temps que la société comprenne qu’il est dangereux de faire confiance à la psychiatrie pour résoudre les problèmes de sécurité », ajoute-t-il.

Pourtant, fait peu connu du grand public, depuis un an des psychiatres tiennent cabinet au sein même de certains tribunaux de grande instance. Ainsi, à Grasse, les magistrats peuvent envoyer les prévenus en consultation dans les murs mêmes du Palais de justice. Bien entendu, officiellement, il faut que les prévenus soient consentants. Mais qui ne serait consentant quand la personne qui doit décider de votre sort judiciaire vous suggère de vous rendre à cette consultation ?

Cette présence pose avec acuité la question de l’influence des psychiatres sur les décisions de justice.

« Il faut dès à présent prendre conscience que cette présence psychiatrique au sein des tribunaux corrompt la justice, détruit la notion de responsabilité, précipite des personnes dans la spirale destructrice des traitements psychiatriques et ne fait qu’augmenter la violence et le nombre de crimes irrationnels et déments dans notre société. »

CCDH insiste sur l’absence de légitimité des appréciations psychiatriques de l’état mental des individus.

LES TROUBLES MENTAUX MIS AUX VOIX

Si les psychiatres n’ont pas la compétence pour déterminer la dangerosité d’un individu, ils ont en revanche la faculté de brouiller tous les repères sur la responsabilité personnelle. Faire traiter un délinquant par un psychiatre revient à dire que ce délinquant n’est pas tout à fait responsable de ses actes. En poussant chaque fois plus loin la notion de trouble mental, la psychiatrie a empiété sur le domaine de la responsabilité et donc de la justice.

La définition d’un trouble mental ne repose sur aucun fondement scientifique. Pour être inscrit dans le DSM 4, la nouvelle bible psychiatrique qui recense tous les différents troubles mentaux, il suffit que le supposé trouble mental fasse l’objet d’un vote par une assemblée de psychiatres. Si la majorité se prononce en faveur du « oui », ce qui n’était au départ qu’un certain type de comportement devient un « trouble » ou une « maladie mentale ».

Ces « troubles » sont présentés comme des maladies biologiques ou même génétiques, que des médicaments vont « soigner », alors que la littérature psychiatrique elle-même reconnaît que ces annonces ne reposent sur aucune base scientifique.

Les autorités néerlandaises de contrôle de la publicité ont récemment percé à jour cette pseudo-science, en interdisant sans ambiguïté les annonces mensongères concernant une maladie mentale des enfants, et destinées à récolter plus de fonds et donc à générer de nouveaux revenus.

Le 6 août 2002, la Commission de contrôle de la publicité a interdit à la Fondation du cerveau des Pays-Bas d’affirmer dans ses publicités que le diagnostic psychiatrique de « trouble d’hyperactivité et de déficit d’attention » était une maladie neurobiologique ou un dysfonctionnement cérébral. Ce « diagnostic » est pourtant utilisé pour prescrire des amphétamines à des millions d’enfants dans le monde.

Il n’y a rien de scientifique dans le processus de diagnostic, d’autant plus que les intérêts des laboratoires sont généralement davantage pris en considération que ceux de la population. Parfois en effet, une nouvelle molécule chimique précède la maladie qu’elle est supposée traiter. Comme l’ont révélé des enquêtes menées aux États-Unis ces deux dernières années, ce fut le cas avec le marketing agressif autour du « trouble d’anxiété sociale », qui a permis de créer un marché pour un nouveau médicament, présenté à sa sortie comme le « remède ».

Compte tenu de la nature si peu scientifique de la psychiatrie et de son engagement quasi exclusif dans la course aux bénéfices, il semblerait tout à fait déraisonnable qu’un juge ou un officier de justice prenne au sérieux un psychiatre. Pourtant, à l’exemple des consultations au sein du tribunal de Grasse, celui-ci devient presque un auxiliaire de justice, pour ne pas dire qu’il empiète tout simplement sur le pouvoir des juges.

LES PSYCHIATRES ONT TUÉ LES PROGRAMMES DE RÉHABILITATION DANS LES PRISONS

Le problème ne se limite pas aux tribunaux : les psychiatres sont devenus omniprésents dans les prisons.

Le résultat est là aussi affligeant. Plus personne n’ose parler de réhabilitation. Les psychiatres ont totalement échoué dans leur mission de réinsertion des prisonniers, comme le montre l’envolée des taux de récidive. Au contraire, la majorité des prisonniers se retrouvent non seulement derrière les barreaux, mais sous camisole chimique induite par les drogues psychiatriques. Les conséquences sont lourdes : l’aptitude des prisonniers à faire face à la réalité est amoindrie, brisant par là-même les possibilités de réinsertion. De plus, sous drogues psychiatriques, certains finissent par perdre complètement le contrôle d’eux-mêmes et commettent des actes encore plus violents que ceux qui les ont conduits en prison.

« Les psychiatres ont tué l’espoir dans les prisons au détriment de la sécurité publique, dit Frédéric Grossmann. Ils ont déjà largement prouvé qu’ils n’ont pas la capacité d’apporter la moindre solution aux prisonniers. »

Ainsi, un psychiatre des prisons s’est retrouvé devant le tribunal de Nanterre en juin 2002 pour complicité de mauvais traitements après avoir signé l’autorisation de placer un prisonnier nu dans une cellule ouverte à tous vents, en plein hiver.

A Bordeaux, un autre psychiatre a été relevé de ses fonctions pour non-assistance à un prisonnier aux intentions suicidaires, qui a fini par se pendre dans sa cellule.

« L’incompétence, l’irresponsabilité et l’insécurité sont les trois termes qui résument l’action des psychiatres dans le processus judiciaire, déclare F. Grossman. Ce sont les citoyens qui en font les frais. Notre société est de plus en plus folle parce que ceux qui devraient apporter des solutions sont incapables de le faire. Pire, ils jouent en permanence aux apprentis sorciers et finissent par amplifier le phénomène de folie. »

Il conclut : « Les psychiatres ont certainement une place qui les attend dans le processus judiciaire, mais cette place se situe du côté de ceux qui doivent rendre des comptes à la société et non pas aux côtés des magistrats. »

Alexandre FORTÉ

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