Un maccarthysme à la française
Une nouvelle publication révèle l’existence d’un véritable “maccarthysme”
L’imposant sénateur se tenait debout devant une grande foule dans l’Amérique des années 50 soumise à la tension de la guerre froide. Quand il annonça qu’il avait une liste de noms de Communistes qui avaient infiltré le gouvernement, la peur du « péril rouge » envahit le pays.
L’hystérie collective qui s’attacha à débusquer des communistes du moindre recoin de la vie publique et privée américaine allait prendre le nom du démagogue qui l’avait créée : le maccarthysme. Ce terme désigne aujourd’hui l’intolérance et l’inquisition ; une campagne de rumeurs pour salir la réputation de gens innocents sur la base d’accusations non fondées, au cours de laquelle les droits civiques et les libertés peuvent être piétinés par le soupçon et la rumeur. Pour être marqué du sceau de l’infamie, il suffisait d’avoir défendu quelqu’un accusé de sympathies communistes.
Au cours de la chasse aux sorcières qui s’ensuivit, des dizaines de milliers d’Américains furent mis sur liste noire, dont de nombreuses célébrités ; la plupart n’étaient en fait pas membres du parti communiste. Ils ont souffert parce qu’ils avaient, ou qu’on leur prêtait, des opinions politiques devenues dangereusement impopulaires.
Un certain nombre d’artistes, de personnalités du spectacle et de musiciens persécutés pour leurs convictions politiques trouvèrent refuge en France.
Le maccarthysme est méprisé, à juste titre, car il représente l’antithèse de toutes les valeurs que nous, Français, défendons. Pourtant, aujourd’hui, pour voir votre vie personnelle et votre carrière ruinées, il suffit de vous étiqueter « membre d’une secte » ou « ami des sectes ». Tout ce que vous avez à faire, c’est de défendre quelqu’un accusé de « sympathies sectaires ».
« On se sert du phénomène sectaire pour dénoncer et créer des rumeurs », déclarait Janine Tavernier en quittant en novembre dernier la présidence du plus actif des groupes « antisectes » ; elle s’alarmait de la dérive extrémiste de son mouvement. « En gros, si on en veut à son voisin, on l’accuse d’appartenir à une secte ».
Alain Vivien symbolise aujourd’hui cette période de campagnes de rumeurs sans fondement, et ses alliés et compagnons s’emploient à détruire des réputations et à détruire des gens honnêtes.
La façon dont les méthodes de Joe McCarthy ont resurgi 50 ans plus tard pour empoisonner notre tradition de libre parole et de liberté de conscience est mise en évidence de façon saisissante dans une nouvelle brochure :
Un maccarthysme à la française ? Ou comment des vies sont détruites
A travers des exemples précis, mettant en parallèle les grands titres de la presse de ces deux périodes, cette publication met à nu l’hypocrisie et la démagogie des maccarthystes modernes.
Cette brochure est disponible sur simple demande à :
Ethique et Liberté 7, rue Jules César 75012 PARIS
|