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Dénoncé comme « gourou », cela ne pardonne pas.
« Je souhaite témoigner pour un ami, qui est. naturopathe depuis seize ans dans une ville du Sud-Ouest et qui pratique également le yoga.
LADFI (Association de défense de la famille et de lindividu) a mené, dans la région, une campagne dinformation dans les écoles primaires et secondaires ainsi que dans les universités sur le danger que représentent les minorités spirituelles quils qualifient de sectes.
Mon ami présentait bénévolement depuis plus dun an et demi des émissions sur la naturopathie sur une radio locale. LADFI a fait courir la rumeur quil était le gourou dune secte. Suite à cette campagne, la direction de la radio lui a interdit de continuer ses émissions.»
Quand la rumeur tue...
Le 6 mars 2000, le Dr Jullien se suicidait, victime de la rumeur. Ce médecin irréprochable accueillait dans son centre des toxicomanes et des psychotiques et soignait entre autres des patients envoyés par linstitution judiciaire.
Mais une rumeur courait, entretenue depuis plusieurs années, selon laquelle le médecin aurait été le gourou dune secte. « Nous avons souvent entendu dire quEpinoia était une secte, y compris par des personnes autorisées. Elles se sont trompées. Victimes elles aussi de la rumeur, elles lont répandue, avec une bonne foi évidente.» LYonne Républicaine, 20 juin 2000.
Patients, amis et médecins sont unanimes : les accusations portées contre Yves Jullien et son association navaient pas le moindre fondement.
Lune des principales associations « anti-sectes » reconnaît avoir donné des informations par téléphone, mais sans avoir fait denquête. Une erreur aux conséquences dramatiques.
Créer un climat dexclusion à lécole
« Ma fille a 13 ans et elle est en classe de 4e.
Au mois de mars dernier, jai appris que son cours de sport du lundi serait supprimé et remplacé par une conférence sur Les sectes. La présence à cette conférence était obligatoire. Le conférencier était membre dune association de lutte contre les sectes du Sud de la France.
Ma fille a été extrêmement choquée par ce quil a dit. Mon mari et moi sommes membre dune minorité religieuse depuis presque 20 ans, et nous ne lui avons jamais demandé de partager nos croyances et notre religion.
Je suis révoltée quune conférence aussi hostile puisse avoir lieu dans une école française laïque, avec laccord de lÉducation Nationale et de la Mission Interministérielle de lutte contre les sectes, financée par le Premier Ministre.
Dans son livre déducation civique* , il y a aussi des propos discriminatoires sur les minorités religieuses, comme par exemple : « Les sectes, un défi à la liberté de conscience ». Alors que sur la page den face, il y a écrit : Toute personne a droit à la liberté de pensée...
Je trouve très choquant que des mensonges sur mon église puissent être racontés à ma fille et à ses camarades de classe de 4e. Cela crée un climat dexclusion alors que lécole devrait être là pour rapprocher les jeunes entre eux. »
* Le livre déducation civique Hachette de 4e est co-signé par monsieur Alain Vivien, président de la MILS. La MILS est-elle là pour créer un climat de discrimination entre les enfants en milieu scolaire ?
Pour protéger nos enfants et nous-mêmes, nous préférons vivre hors de France.
« Cétait un matin de juin 93, à 6 heures, les membres de notre communauté ont été réveillés en sursaut car notre maison était encerclée par cinquante gendarmes, armés jusquaux dents. En quelques secondes et dans chaque pièce, tous les occupants ont été maîtrisés et menacés par une arme semi-automatique.
Jai voulu me précipiter pour réconforter ma petite fille de 4 ans qui, assise dans son lit, me tendait les bras en pleurant. On ma repoussée violemment sur mon lit et on ma crié dessus tandis quune femme en uniforme arrachait de force ma fille du lit auquel elle saccrochait. Pendant ce temps, notre fille nous voyait sous la menace des armes et menottes aux poignets. Tous les enfants de la maison ont été emmenés en pyjama jusquà lestafette de la gendarmerie.
Laction en justice a duré plusieurs années. Il nen est ressorti aucune preuve contre nous. En janvier 99, à la suite dune recommandation du procureur, le juge décida de clore le dossier. Il déclara quil ny avait aucune raison de continuer à instruire cette plainte et daller devant le tribunal.
LADFI, a fait appel et, le 24 février 2 000, cet appel a été rejeté.»
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