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a politique est un choix malheureux pour certains. Fascinés par le pouvoir, ils en viennent à croire leur propre propagande. Ils sautorisent à décider de ce qui est bon pour les autres.
Depuis plusieurs années, quelques inquisiteurs professionnels sacharnent à créer en France un climat dhystérie collective autour de la question des sectes. Tous les ingrédients dune véritable propagande sont réunis.
Dans lune de ses premières interventions après sa nomination à la tête de la « Mission interministérielle de lutte contre les sectes » (MILS), Alain Vivien fit très clairement connaître sa conception de la liberté religieuse en proclamant que la liberté religieuse devait être étroitement encadrée par le législateur.
Un mois auparavant, Monseigneur Vernette, porte-parole de lépiscopat français, déclarait au journal La Croix le 08/10/98 : « Dans la mouvance dun anti-cléricalisme résurgent en France, on utilise le problème sectaire comme fusée porteuse dune mise en cause des religions ».
Dautres, appartenant à une multitude de groupes et de confessions diverses, sont allés plus loin en décrivant ceux qui mènent cette campagne « anti-sectes » comme des ennemis de la vérité.
Ces ennemis de la vérité ont commencé leur campagne en 1996. Une liste de 172 groupes spirituels et religieux étiquetés sectes a été établie par une commission denquête parlementaire, sous la houlette dAlain Gest, son président, et de Jacques Guyard, son rapporteur. Elle comptait parmi ses membres Jean-Pierre Brard.
Le seul gouvernement à avoir osé publier, avant la France, une liste de sectes à combattre fut le gouvernement du troisième Reich ! Dès 1933 son ministre de lintérieur établissait la liste des sectes interdites au nom de « la protection du peuple et de lÉtat ». On retrouve dans cette liste de 1933 plusieurs mouvements cités dans celle de 1996.
Il est aujourdhui de notoriété publique que le rapport parlementaire de 1996 reposait sur des renseignements non vérifiés, fournis par les Renseignements Généraux (un service de police créé sous Vichy pour aider la milice et jamais dissous depuis), ce qui a provoqué de vives protestations dans le monde entier. Ce rapport très contesté a cependant instauré un climat de suspicion généralisée.
Cette commission recommandait la création dun Observatoire national. Beaucoup de groupes se sont adressés à lui pour être rayés de la liste des 172 religions « politiquement incorrectes ». LObservatoire, au sein duquel siégeaient dailleurs MM. Guyard, Gest et Brard, a déclaré ne pas avoir lautorité nécessaire pour amender la liste compte tenu de la séparation des pouvoirs (lObservatoire dépend du pouvoir exécutif, la commission denquête du pouvoir législatif).
Parmi dautres recommandations, lObservatoire proposa de subventionner encore plus largement les associations « anti-sectes » avec largent du contribuable. Le président de lune des plus actives dentre elles, nétait autre à lépoque quAlain Vivien.
Mais les inquisiteurs, peu satisfaits de cet Observatoire, décidèrent alors de mettre en place la MILS, dont le nom même démontre linclination partisane. La présidence en fut attribuée à Alain Vivien. Parmi les membres, on retrouve ...MM Guyard et Brard. Simple coïncidence ?
Voici donc une poignée dhommes politiques, spécialistes auto-proclamés en « mauvaises » religions, qui nont jamais fait preuve du moindre esprit douverture à la religion puisquils excluent toute référence aux spécialistes reconnus, et qui ont monté une véritable machine de guerre dans le domaine religieux.
Ils ont plus récemment été rejoints par le sénateur Nicolas About et la députée Catherine Picard, co-auteurs de la proposition de loi About-Picard, loi répressive qui vise en fait la destruction des religions en France, sous couvert dune rhétorique « politiquement correcte ».
Si elle est votée, cette loi dexception permettra au pouvoir judiciaire de dissoudre toute religion, tout groupe spirituel ou toute autre association étiquetés comme « sectaire », concept flou non défini juridiquement. La loi atteint le cœur de la liberté de conscience et de la liberté dassociation en France. Elle ne vise pas seulement les sectes, qui ne sont en fait que des boucs émissaires.
La loi pouvant être facilement étendue à beaucoup dassociations, on peut se demander si, compte tenu du nombre de leurs condamnations, les partis politiques ne seraient pas les premiers à être concernés par cette loi.
Quand le rideau de fumée entretenu par les inquisiteurs se dissipera, on réalisera quels étaient les véritables enjeux de cette propagande : la liberté de conscience et la liberté dassociation. On voudrait vous faire croire tout autre chose.
Danièle Gounord
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