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 a MILS doit son autorité à quelques rapports parlementaires sur les groupes religieux et philosophiques minoritaires à travers la France.
Alors que ces rapports ont été largement contestés comme mensongers et diffamatoires, les principaux documents qui leur servent de fondement, provenant d’allégations secrètes contenues dans les dossiers des Renseignements Généraux (RG), attirent de plus en plus l’attention.
La MILS est issue d’une recommandation du rapport de la commission parlementaire de 1996 sur les soi-disant sectes.
La commission a, dans une large mesure, basé ses conclusions sur l’information fournie par les RG. Les RG proclament avoir fait une analyse des mouvements religieux minoritaires. Dans un livre publié par la suite, l’ancien commissaire des RG, Patrick Rougelet explique comment cette analyse s’est en fait déroulée.
« Les RG, sur la question, n’avaient pas grand chose. En catastrophe, il a fallu fabriquer un rapport. Un fonctionnaire s’est chargé de compiler les travaux faits par d’autres, notamment par les gendarmes. Un rapport avait déjà été écrit [...]. Il a en grande partie été recopié. Le rapport des RG sur les sectes a ensuite inondé toutes les rédactions, comme un document de référence. »
En d’autres termes, le rapport parlementaire repose en majeure partie sur un rapport entièrement fabriqué par un fonctionnaire pour résoudre le problème des RG qui, en fait, ne disposaient pas d’informations.
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