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« Un pur produit de lhystérie »
Les organisations de défense des Droits de lHomme en Europe et aux Etats-Unis saccordent à conclure que laction de la MILS a accru dans de fortes proportions lintolérance religieuse, et a sérieusement terni la réputation de la France au sein de la communauté internationale des Droits de lHomme.
Deux propositions de loi récentes ont rendu la position de la France encore plus délicate. La première, présentée en décembre 1999 par le sénateur Nicolas About, était une extension de la loi de 1936 destinée à permettre la dissolution de groupes violents. Le projet de loi About fut fortement critiqué en France et à létranger, et avorta. Des efforts redoublés donnèrent naissance à la dernière proposition en date, celle du député Catherine Picard, amalgamant certains éléments issus de la loi About et dautres propositions. Il sagit à nouveau de mettre à la disposition des pouvoirs publics une législation dexception leur permettant de dissoudre des groupes religieux, tout en proposant de plus la création très contestée dun nouveau délit, la soi-disant manipulation mentale.
« La proposition de loi est fondamentalement le résultat de lhystérie générée par la MILS et son président Alain Vivien à propos des religions minoritaires. » a déclaré M. LHeureux lors de sa déposition devant la Commission.
« Je demande solennellement aux membres de la Commission et à son président dinformer de la façon la plus claire le gouvernement français que, si cette loi était votée, elle remettrait en cause la participation de la France aux accords dHelsinki. Une telle loi serait un véritable cancer pour la démocratie en France. »
Désinformation, provocation et allégations mensongères
Le refus obstiné de tout dialogue de la part des principaux acteurs du mouvement anti-sectes a été lun des points les plus critiqués de lattitude française. Ceux qui cherchent à ouvrir le dialogue se sont même vus accuser à plusieurs reprises dêtre eux-mêmes membres dune secte.
De plus, la MILS utilise fréquemment une rhétorique anti-américaine pour tenter de justifier ses positions en pensant que cela sonne juste en France », a ajouté le Dr Jeremy Gunn.
Le Dr Gunn avait effectué un voyage en France et dans dautres pays européens en avril 1999, en compagnie de deux autres délégués du Bureau du Département dÉtat Américain pour la Liberté Religieuse Internationale. Il a témoigné de la façon dont Alain Vivien, pour discréditer les travaux de la Commission, avait accusé à tort Mme Karen Lord, membre de la délégation et conseil auprès de la Commission du Congrès dHelsinki, dêtre affiliée à lÉglise de Scientologie. Alain Vivien refusa de lui être présenté, et même de répondre à ses questions au cours de la réunion, insistant sur le fait « quil savait déjà » qui elle était.
« En un mot, laffirmation de M. Vivien est fausse, et je suis certain quil ne peut pas apporter la moindre preuve », a dit le Dr Gunn.
« Mais le point le plus important nest pas que M. Vivien ait proféré une affirmation mensongère destinée à discréditer Mme Lord ou les efforts des États-Unis pour la promotion de la liberté religieuse », a poursuivi le Dr Gunn. « Limportant, cest que sa façon de répondre aux questions sur la discrimination religieuse est une parfaite illustration de la tactique largement employée dans les campagnes anti-sectes : lutilisation de la désinformation, de la provocation et dallégations mensongères dans le but de discréditer les personnes et les groupes. »
Le Dr Gunn a aussi fait référence au vocabulaire (tendancieux) utilisé avec cette volonté de discréditer mouvements de pensée et individus. Par exemple, si un membre dune soi-disant secte travaille ou est censé travailler dans une entreprise ou une administration, on utilisera le terme infiltration. « Lorsquun catholique ou un membre de lÉglise réformée enseigne dans une école, cest un enseignant. Mais sil est membre dun des groupes visés, il infiltre ».
Respecter les textes en vigueur
Un consensus sest établi parmi témoins et participants à cette audience du Congrès américain : il est nécessaire douvrir un véritable dialogue si lon veut résoudre les problèmes réels ou supposés liés aux minorités religieuses.
Il est tout aussi important de respecter les textes des Conventions sur les Droits de lHomme que la France et les autres pays mis en cause ont ratifiés. Ces textes constituent aussi une référence objective pour mesurer toute régression ou violation, et ne permettent pas dinterprétation à géométrie variable des normes à appliquer.
Lambassadeur Robert Seiple a insisté : « Je veux mettre tout particulièrement laccent sur le fait que les textes dont les États-Unis demandent le respect ont été acceptés de plein gré par ces pays. Tous ont adhéré aux conventions internationales qui protègent la liberté de conscience et la liberté de religion, parmi lesquelles la Déclaration Universelle des Droits de lHomme, la Convention Européenne sur les Droits de lHomme et la Convention Internationale sur les Droits civils et politiques. »
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