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Témoignages émouvants devant une salle comble lors de l’audience publique sur les violations des droits de l’Homme par le chef de la MILS et ses amis. Formation de la « Coordination pour la liberté de conscience »
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Les spécialistes des Droits de l’Homme et des religions, et les représentants des minorités religieuses ont décidé d’unir leurs efforts contre la menace anti-démocratique que représente l’extrémisme anti-religieux. A l’extrême gauche : Irving Sarnoff et le révérend N. J. L’Heureux, co-organisateurs de la conférence. A gauche : Joël Labruyère, président de l’Omnium des Libertés et co-organisateur de la conférence.
 ACE à ce qu’ils considèrent comme la montée d’un véritable Maccarthysme religieux, les experts internationaux des droits de l’Homme et des religions réunis le 2 mars dernier à la Maison des Polytechniciens, à Paris, ont lancé un appel aux autorités françaises. S’exprimant devant une assemblée de représentants de religions minoritaires et des journalistes, ces spécialistes ont demandé au gouvernement de prendre des mesures fermes et efficaces contre la discrimination.
Cette conférence « La démocratie est-elle en danger ? La marginalisation des minorités religieuses », était organisée par Irving Sarnoff, fondateur des Amis des Nations Unies, le Révérend N.-J. L’Heureux, directeur de la Fédération des Églises du quartier de Queens à New York et secrétaire aux États-Unis du Comité pour la liberté religieuse du Conseil national des Églises, qui animait les débats, et Joël Labruyère, président de l’Omnium des Libertés (France).
I. Sarnoff et le Révérend L’Heureux ont expliqué à quel point ils se sentaient concernés par la situation française et sa similitude avec la discrimination qui régnait en Amérique à l’époque du sénateur McCarthy. M. Sarnoff se consacre à la défense des droits civiques et des droits de l’Homme depuis plus de trente ans. Membre actif du Congrès pour l’égalité raciale (Congress on Racial Equality, CORE), du mouvement travailliste, il fut à l’origine de nombreux projets contre la discrimination, participa au Conseil d’action pour la paix contre la guerre du Vietnam et à d’autres mouvements pacifistes, ainsi qu’à des actions antinucléaires et en faveur de la protection de l’environnement. Il a été la cible de discrimination politique.
« J’ai fait moi-même l’expérience de la façon dont la machine de la discrimination officielle et politique peut se mettre en marche, broyant sur son passage les droits individuels. J’avertis et j’implore, à la fois ceux qui pratiquent la discrimination et ceux qui en sont victimes en France, de faire tout ce qu’il est possible de faire pour arrêter cette machine infernale en marche dans leur pays.
« Elle fera de moins en moins de différence entre tous ceux qu’elle écrasera sur son chemin. C’est une menace pour toutes les libertés », a-t-il déclaré.
Les organisateurs étaient entourés de 25 éminentes personnalités, universitaires, historiens des religions et représentants d’un certain nombre de minorités spirituelles ou religieuses françaises.
Citons entre autres Régis Dericquebourg, Maître de conférences à l’Université de Lille III, Olivier-Louis Seguy, avocat à la cour d’Appel de Paris et secrétaire du CESNUR France, le Professeur Francis Dessart, président du Conseil International pour les Droits de l’Homme et la liberté religieuse, Alonso Urbano, Docteur en philosophie et théologie et prêtre catholique, et le Dr Gabriele Yonan, professeur en science comparée des religions à Berlin.
La conférence, organisée sur le thème des problèmes liés à la discrimination à l’encontre des religions minoritaires en France, a proposé des solutions et tiré un certain nombre de conclusions de cette journée de travail. Il est ainsi apparu nécessaire de développer la coopération entre les différents groupes pour lutter contre la discrimination sous un front uni.
C’est en dénonçant les violations des droits de l’Homme lorsqu’elles ont lieu, et en informant régulièrement les médias, les hommes politiques et le public, que ce but peut être atteint.
Tous les participants à cette conférence ont signé une Déclaration publique au sujet des abus concernant les minorités religieuses en France, concluant que « l’approche récemment utilisée par la France à l’égard des minorités religieuses constitue une violation des normes internationales des droits de l’Homme » (Voir texte complet de la Déclaration publique).
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