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Rév. Danièle Gounord
ourquoi le gouvernement sentête-t-il à cautionner une inquisition aussi absurde quanachronique, plus digne du régime de Pékin que de la République française, à lencontre des minorités religieuses ?
Cette question intrigue et embarrasse de plus en plus les démocraties occidentales et un certain nombre dorganisations internationales, comme on a pu le voir avec la Fédération Internationale dHelsinki ou lOrganisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe.
Il faut bien reconnaître que ceux qui veulent éradiquer de notre société ce quils appellent les sectes nont pas lésiné sur la provocation : ils ont qualifié de subversifs et dangereux plusieurs groupes qui sont minoritaires en France mais qui sont des religions parfaitement établies et reconnues dans dautres pays. Ainsi, par exemple, ils ont inscrit les baptistes dans leur liste noire... alors que lactuel Président des États-Unis est lui-même baptiste ! Comme si cela ne suffisait pas, le Président de la MILS, Alain Vivien, a été jusquà critiquer le très fameux premier amendement de la Constitution américaine, celui qui pose comme inviolable la liberté de religion !
Cest bien beau de déclarer la guerre à la terre entière, mais que peut-il en sortir ? Si la MILS parvenait à ses fins, comment des Américains, des Anglais, des Hollandais, des Indiens ou des Japonais accepteraientils de voir leurs droits mis en danger dès quils mettraient le pied sur le sol français ? Faudrait-il leur demander dinscrire leur religion sur leur passeport afin de pouvoir lutter contre linfiltration sectaire ? Ou bien des mesures spéciales de discrimination seraient-elles réservées aux seuls citoyens français ? Restons sérieux, les ambitions de la MILS ou de lADFI ne débouchent que sur labsurde et linapplicable, à une époque où les conventions internationales en matière de droits de lHomme posent une limite objective aux dérives paranoïaques de quelques-uns.
La MILS et ses tristes acolytes sont engagés dans un combat grotesque et de toute façon perdu davance. Ce qui sest passé le 3 mars dernier à Paris est révélateur à cet égard. Devant des experts venus des États-Unis et de plusieurs pays dEurope, les témoignages ont afflué, souvent terribles, sur les basses oeuvres des chasseurs de sectes dans lombre de la République. Dans un communiqué de presse hâtif, la M.I.L.S. na su que réagir avec son arrogance habituelle, traitant de tentative dingérence au sein des institutions de la République ce forum de libre parole. Mais rien ne sera plus comme avant. Un grain de sable a enrayé la puissante machine à propagande de la MILS et de lADFI. Les spectres agités par messieurs Vivien et consorts ne tiendront pas le choc très longtemps. « Beaucoup de bruit pour rien » : la formule de Shakespeare sappliquera à tous les mensonges et à toutes les campagnes de désinformation dont les Français ont été victimes depuis plusieurs années.
Que restera-t-il après tout cela ? On sapercevra que de nombreux mouvements spirituels, reflétant la vitalité de notre époque, ont leur place dans notre culture et, loin de laffaiblir, lenrichissent et la font progresser. On sapercevra aussi que la Scientologie, avec sa littérature abondante, est un courant spirituel important : que son dynamisme dans les 130 pays où elle est actuellement présente, provient tout simplement dune indéniable cote de sympathie auprès dun très grand nombre dhommes et de femmes qui exigent, pour aborder les questions les plus fondamentales de lâme humaine et de sa destinée, des relations de lhomme avec les autres formes de vie et avec lEtre suprême, une approche résolument ouverte et moderne.
Danièle Gounord
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