Un appel lancé aux dignitaires de lÉglise Catholique, pour réagir face au danger qui menace la religion.
es Journées mondiales de la Jeunesse ont rassemblé à Paris des centaines de milliers de jeunes chrétiens autour du Pape Jean-Paul II, et ce nombre même, bien supérieur à toutes les prévisions, a surpris les croyants comme les cyniques.
Diverses raisons ont été avancées pour expliquer ce succès, qui est de toute façon sans commune mesure avec la fréquentation des églises catholiques en France, en baisse continue depuis plusieurs années. Selon un sondage publié par LA CROIX pendant la visite papale, deux tiers des français ayant entre 18 et 30 ans déclarent que la religion joue peu ou pas de rôle dans leur vie. Moins de 15 % de ceux qui se disent catholiques vont à léglise régulièrement, et seulement 5 % des prêtres ont moins de 40 ans.
Le Pape lui-même déclarait brièvement peu avant sa venue : « léglise de France... traverse une crise de la pratique religieuse et des vocations ».
Le psychiatre anglais John Rawlings Ree, a décrit comment psychiatrie devait infiltrer et remplacer la religion.
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Les principales Églises protestantes souffrent aussi depuis des années de ce quun pasteur nommait une crise de la foi. Là aussi, les explications abondent. Beaucoup supposent que le fait de séloigner de la religion est un corollaire naturel des développements de la science dans nos sociétés. Dautres avancent des théories encore moins défendables. Aucune nest correcte, ou ne touche à lessentiel, puisquaucune naide à renverser ce courant.
Les recherches faites pour remonter à la source des efforts destructifs déployés contre la pensée religieuse mènent toutes à une piste unique. Mais en cours de route elles conduisent le chercheur, de façon assez inattendue, dans les salons du Vatican.
Une collaboration contre nature
Le 6 janvier (1997), le président de lAssociation américaine des psychiatres, Joseph T. English, a convaincu plusieurs autres dirigeants de mouvements psychiatriques dintervenir auprès du Pape Jean Paul II, afin « quil nous aide à créer une collaboration très profonde entre la religion et la psychiatrie ».
M. English sest adressé au Pape en ces termes : « Les valeurs éthiques et professionnelles de notre profession prennent leurs racines historiques au sein de la tradition judéo-chrétienne ainsi que dans celles dautres grandes religions . »
Il a affirmé le respect de la psychiatrie pour les principes religieux, déclarant que « maintenir son engagement envers ces valeurs est un vu sacré que lon ne doit jamais trahir ».
Le Souverain Pontife ne fut apparemment pas convaincu et a conseillé à ses visiteurs de davantage se vouer « à atteindre euxmêmes une bien meilleure compréhension de la vérité concernant leur propre vie et à témoigner un respect beaucoup plus profond de la dignité de leurs patients ».
Une sorte de « Cinquième colonne »
La visite de M. English a provoqué lémoi des membres de la commission des droits de lhomme et de mouvements contre les abus psychiatriques.
« On navait jamais vu un loup si féroce et si bien déguisé quil a été capable de pénétrer dans le Vatican », a déclaré Roberto Sestari, président de la Commission des citoyens pour les droits de lhomme. Il ajouta que la déclaration de M. English concernant son engagement sacré envers les principes religieux était totalement en opposition avec lhistorique de la psychiatrie et de la psychologie. « Cest un pur mensonge, et, considérant le sujet, cest un blasphème notoire . »
Sigmund Freud a déclaré que la religion était lennemi. Il voyait toute croyance spirituelle comme une superstition et comme une névrose obsessionnelle universelle. Il envisageait la mise à mort de léglise par les mains de la psychiatrie : « Lesprit scientifique génère une certaine attitude envers certaines choses dans ce monde, car lorsquil sagit de religion, il y a des mystères, des hésitations, des seuils infranchissables, par exemple. Mais dans notre monde, il ny a pas dhésitation ou de mystère, car plus les trésors de nos connaissances deviennent accessibles au peuple, plus ceux-ci déserteront le domaine de la religion, le considérant comme obsolète, et seulement capable de supposition. »
Le psychiatre anglais John Rawlings Rees, qui plus tard devint co-fondateur de la Fédération mondiale pour la santé mentale (World Federation for Mental HealthWFMH), a décrit comment la psychiatrie devait infiltrer et remplacer la religion. Dans un discours adressé au Conseil national de lhygiène mentale du Royaume-Uni en 1940, il déclarait : « Nous devons faire en sorte quelle [la psychiatrie] pénètre dans chaque domaine de lenseignement dans notre pays... et nous avons réussi des attaques très efficaces sur un certain nombre de professions.
Le manuel psychiatriques de diagnostics et de stastistiques qualifie toute interrogation à propos de la nature spirituelle des choses et de lhomme comme relevant de la maladie mentale.
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Les deux plus faciles à pénétrer sont naturellement léducation nationale et lÉglise. »
Lors de ce même discours, il a lui-même recommandé lattitude à avoir qui a permis à Joseph T. English de mentir si profondément au Pape Jean-Paul II lorsquil lui jura que la psychiatrie avait un profond respect pour la tradition judéo-chrétienne : « Si nous devons infiltrer les domaines so-ciaux et professionnels, nous devons alors imiter les totalitaires et organiser une sorte de Cinquième colonne... Soyons donc de façon très secrète la Cinquième colonne. » Léminent psychiatre canadien, par ailleurs membre de lInstitut mondial de lhygiène mentale, le docteur G. Brock Chisholm, a aidé le docteur Rees, afin de remplacer la religion par la psychiatrie dès 1945 : « Nous devons nous débarrasser par tout moyen de ces idées empoisonnées dont nous ont nourris nos parents, tel que le dimanche en famille, avoir une bonne éducation, avoir des politiciens, des prêtres, des journaux et toutes sortes dautres choses qui ne sont destinées à rien dautre quà nous contrôler... Si la race doit être libérée des fardeaux insupportables que sont les notions de bien et de mal, alors cest à la psychiatrie quappartient cette mission. »
Chisholm nétait pas seulement psychiatre. En tant que leader dans ce domaine, son mépris pour les idées empoisonnées venant de la religion reflète une haine profonde de toute chose spirituelle, qui constitue le fondement même de lidéologie psychiatrique. Voici quelques exemples de déclarations faites par des psychiatres et des psychologues qui révèlent leurs vues blasphématoires de la religion en général et de Jésus-Christ en particulier.
« En résumé, la nature des hallucinations de Jésus, telles que décrites dans les religions orthodoxes nous permet de conclure que le fondateur de la religion chrétienne souffrait de paranoïa religieuse », Charles Binet Sangle, 1910.
« Lensemble des choses que nous savons à propos de Jésus-Christ, confirme de façon indubitable la paranoïa clinique du personnage et il est hautement inconcevable que quiconque puisse mettre en doute la validité de ce diagnostic », William Hirsch, psychiatre américain, 1912.
« Jésus-Christ aurait pu tout simplement retourner à son travail de charpentier sil avait suivi les traitements psychiatriques modernes », William Sargant, psychiatre britannique, 1974.
Aller à léglise, observer des rites religieux, est « une fonction correspondant au besoin anal dune activité régulière et au besoin anal compulsif pour des besoins réguliers et répétitifs », Ficher et Juin, Journal de la psychologie génétique, 1985.
Les écrits psychiatriques fourmillent de telles expressions de mépris envers le Christ, léglise et la religion.
La dernière édition du DSM 4, le manuel psychiatrique de diagnostics et de statistiques, vient même dajouter un nouveau symptôme concernant la religion, qui couvre apparemment ce quon appelle les problèmes religieux et qui qualifie toute interrogation à propos de la nature spirituelle des choses et de lhomme comme relevant de la maladie mentale.
continu...
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