Éthique & Liberté - Le Journal des Droits de L'homme de l'Église de Scientologie Éthique & Liberté - Le Journal des Droits de L'homme de l'Église de Scientologie
Recherche Contact Plan du site
 
Accueil
Nouveauté
Éditions américaines
Éditions internationales
Vidéos
Sites Jumelés
Votre Avis
Abonnez-vous



Les drogues : Renverser le courant
 
Page    1  |   2  |   3  |   4  |   5  |   6  |   7  |   8  |   9  |   10  |   11  |   12  |   13  |   14  |   15  |   16  |   17  |   18  |   19  |  


Fédération Internationale d’Helsinki :

Le harcèlement des minorités religieuses s’intensifie sous l’égide du ministre de l’Intérieur Duquesne

[ image ]
La Fédération Internationale d’Helsinki à Vienne

« La discrimination et le harcèlement direct des membres des minorités religieuses qui commencèrent en 1997, continuèrent et s’insifièrent en 1999, avec pour conséquences la mise sous surveillance par la police, et le harcèlement par la brigade de surveillance et de recherche (BSR) et par les brigades anti-terroristes... »

Cet extrait du rapport 2000 de la Fédération Internationale d’Helsinki (IHF), semblerait plus adapté à la Chine pour son traitement du mouvement bouddhiste Falun Gong ou à la Roumanie du dictateur Ceaucescu. Pourtant, il ne concerne pas ces pays connus pour leurs violations des droits de l’homme, mais bel et bien la Belgique.

Le rapport de la Fédération Internationale d’Helsinki vient s’ajouter à des avertissements toujours plus nombreux venus des associations de défense des droits de l’homme, suite aux tentatives de refus du libre exercice de la religion en Belgique. La discussion tourne autour du rapport d’une commission d’enquête parlementaire de 1996 sur les soi-disant sectes . La commission, composée de 11 membres, a publié son rapport le 28 avril 1997 ; une liste de 189 « mouvements » soupçonnés d’être des « sectes dangereuses » y était attachée. La liste noire a été largement condamnée en Belgique et au niveau international par des responsables religieux et des personnalités des droits de l’homme. Des groupes catholiques et chrétiens et un large éventail d’autres religions ont été visés et sont devenus l’objet de harcèlements.

Depuis la publication du rapport et de la liste noire, les membres de l’association Droits de l’Homme sans Frontières, située à Bruxelles, ont fait état d’un nombre croissant de plaintes émanant d’individus, de religions et de groupes spirituels pour traitements discriminatoires et insultants. Ceux-ci incluent le fait d’être « soumis à diverses formes de harcèlement et autres violations des droits de l’homme, y compris la diffamation, la calomnie, être pris comme victime par les voisins, au travail et à l’école, les menaces anonymes, les réputations salies, la perte d’un emploi ou d’une promotion, le renvoi, la perte des droits de visite ou de garde d’enfants lors de divorces, des menaces à la bombe, le refus de location de salles pour des cérémonies religieuses, la fermeture de comptes bancaires, le refus d’organisations humanitaires d’accepter des donations de la part de “sectes”, le refus d’accès à des panneaux d’affichage publics, etc... » indiquait le rapport de la Fédération Internationale d’Helsinki, considéré comme le rapport faisant autorité dans le monde en ce qui concerne les droits de l’homme.

Pour la Fédération Internationale d’Helsinki, la mise sous surveillance par la police en 1999 des religions minoritaires et des mouvements visés dans le rapport parlementaire de 1997 constitue « un phénomène unique dans l’histoire de la Belgique ». « L’inquiétante réglementation mise en place par le Ministère de l’intérieur était largement documentée. »

« Une claire stratégie d’intimidation, de paralysie et d’isolement » sous le Ministre de l’Intérieur, A. Duquesne.

Selon le rapport, avant les élections parlementaires de juin 1999, la Brigade de Surveillance et de Recherche (BSR) avait pris pour cible des membres de religions et groupes minoritaires, fouillé leurs bureaux et les maisons des fidèles, les avait interrogés et tenté de rassembler des preuves pour les incriminer.

« De telles opérations se sont aggravées sous le nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Duquesne, qui était président de la commission d’enquête parlementaire sur les sectes, revenant à une claire stratégie d’intimidation, de paralysie et d’isolement des religions minoritaires » a déclaré la Fédération Internationale d’Helsinki. « Le Ministre Duquesne a aussi fait publiquement cause commune avec un mouvement anti-sectes , de comportement sectaire, appelé Aide aux victimes. Le mouvement fut essentiellement fondé par d’anciens Témoins de Jéhovah. »

La Fédération Internationale d’Helsinki a fourni des exemples détaillés de la campagne de harcèlement menée sous le ministre Duquesne.

Après que la Société philosophique d’Anthroposophie eut gagné son procès en première instance contre la Communauté française, au tribunal de Saint-Étienne, suite à la publication d’affirmations diffamatoires dans une brochure officielle pour la « prévention contre les sectes » : « Danger, Gourou ! », les Ecoles Libres Steiner sont devenues la cible de harcèlement administratif. Ces écoles, sous l’autorité de la Communauté flamande, ne subissaient pas un tel harcèlement, indique le rapport de la Fédération Internationale d’Helsinki. En outre, le BSR (Brigade de Surveillance et de Recherche) a rendu visite aux parents d’anciens élèves de l’École Steiner, essayant d’obtenir des déclarations négatives sur l’école.

La maison mère des Adventistes belges fit l’objet d’une descente des officiers de la BSR (Brigade de Surveillance et de Recherche) l’année dernière. Des congrégations à orientation Pentecôtiste et des groupes figurant sur la liste des 189 religions et groupes minoritaires « furent aussi harcelés par la BSR et les services fiscaux, alors que des institutions religieuses liées à des religions établies ne l’ont pas été » indique le rapport.

Dans une autre affaire datant de mai 1998, la mère d’un enfant de sept ans fut arrêtée par l’unité anti-terroriste de la BSR et emprisonnée pendant un mois, et on lui retira son droit de garde parce qu’elle vivait avec son fils dans un ashram à Rome. Pendant 17 mois, elle n’eut pas l’autorisation de rendre visite à son fils. Le 13 octobre 1999, on lui accorda finalement le droit de recevoir son fils chez elle un samedi sur deux, pendant neuf heures, selon le rapport de la Fédération.

La volonté des extrémistes.

La Fédération Internationale d’Helsinki a aussi examiné le harcèlement excessif vis-à-vis de l’Église de Scientologie de Bruxelles qui fut fouillée par 120 officiers de la section anti-terroriste le 30 septembre 1999, de même que les domiciles du président, du trésorier et de plusieurs membres. « Des ordinateurs furent saisis, ainsi que des dossiers comprenant la liste des membres. Quinze personnes furent interrogées. Personne ne fut inculpé. Toute l’opération a duré environ 12 heures » indique la Fédération.

Cette descente de police excessive et abusive s’est produite quelques jours seulement après la présentation par le directeur du Bureau européen des Droits de l’Homme de l’Église, situé à Bruxelles, d’un dossier détaillé à l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Ce dossier apportait des preuves des violations des droits de l’homme par le gouvernement français dans son traitement des minorités religieuses.

Quelques politiciens et officiels en Belgique francophone ont obéi à la volonté d’une poignée d’extrémistes français et suivi leur modèle. Par exemple, une liste noire établie par une commission parlementaire française a été publiée un an avant la liste belge. En outre, les extrémistes belges ont engagé la brigade anti-terroriste dans des actions visant à mettre fin au libre exercice de la religion, décision clairement prise dans un but de propagande. « Avoir utilisé la brigade anti-terroriste dans toutes les interventions de police liées à une “question sectaire” a donné l’impression, dans tous les media, que les mouvements incriminés et certains de leurs responsables ou de leurs membres étaient dangereux. La couverture médiatique a renforcé cette image et l’intolérance religieuse. », conclut la Fédération Internationale d’Helsinki dans son rapport sur les violations flagrantes des droits de l’homme en Belgique.

Précédente Suivante
 
Haut de la page
 
| Précédente | Glossaire | Table des Matières | Suivante |
| Enquête | Sites Jumelés | Librairie | Accueil |
Éthique & Liberté
© 2002-2008 Église de Scientologie Internationale. Tous droits de reproduction et d'adaptation réservés. Information sur les marques de fabrique et les marques de service