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Éthique & Liberté - Le journal des Droits de l'Homme de l'Église de Scientologie
Le Glas de la Démocratie  

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Campagnes de haine : les preuves s’accumulent


Nouvelles révélations devant la commission d’enquête sur la discrimination officielle à l’encontre des minorités spirituelles

Des membres de la commission d’enquête
Des membres de la commission d’enquête.

L
ES UNS après les autres, des hommes et des femmes dont la carrière, la vie, les amitiés ont été détruites, sont venus apporter leur témoignage et désigner des responsables.

À Marseille, Lille, Lyon ou Rennes, les mêmes scènes se répètent : un public attentif remplit des salles pleines à craquer. Debout, débordant parfois jusque dans l’escalier, les gens se pressent pour entendre les victimes. Au fil des témoignages vrais et sincères se dessine un tableau sans fard, celui de la réalité de l’intolérance et de la haine, et de leurs effets sur la vie de citoyens français en raison de leurs croyances religieuses ou philosophiques, ou de leurs choix thérapeutiques.

Ces audiences ont été organisées par la Coordination des Associations et Particuliers pour la liberté de conscience formée par des groupes philosophiques, religieux et de défense des Droits de l’Homme à l’issue de la première commission d’enquête publique réunie à Paris le 3 mars dernier. L’existence de cette Commission permanente d’enquête sur les violations de Droits de l’Homme en France a fait naître un formidable espoir parmi les membres des minorités spirituelles françaises qui, pour la première fois, ont la possibilité de s’exprimer dans une enceinte publique.

Cette structure a été créée pour dénoncer les actions contraires à la constitution et à la loi de la dénommée Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS) et de ses partisans, farouches défenseurs d’un retour à l’anticléricalisme.

Les seuls sièges restés vides furent ceux des responsables convoqués pour répondre de violation des Droits de l’Homme à l’encontre des 172 minorités religieuses mises sur liste noire par le rapport parlementaire de 1996.

Le comité d’experts venu recueillir les témoignages, dactylo-graphiés pour enregistrement, comptait, aux côtés aux côtés du président de l’Omnium des Libertés, qui animait les débats, un psychosociologue, un juriste et un médecin expert en victimologie, auxquels se sont jointes différentes personnalités. Irving Sarnoff, vétéran de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, et fondateur des Amis des Nations Unies, Organisation Non Gouvernementale de défense des Droits de l’Homme sous l’égide de laquelle s’est créée la première commission, est ainsi venu siéger à Lyon.

Les personnes venues exprimer la discrimination dont ils ont été victimes dénoncent l’implication de la MILS et des principales associations dites anti-sectes.

À Marseille, un homme est venu raconter son parcours à la tête d’une coopérative de produits biologiques. « Il y a 6 ou 7 ans, ma femme et moi avons adhéré à cette coopérative qui était en train plus ou moins de couler. On a retroussé nos manches pour remonter la situation. J’ai été élu président du conseil d’administration de la coopérative. Je ne fait jamais de prosélytisme. Ce sont mes opinions personnelles ». Sous prétexte que ses choix spirituels risquaient de donner une mauvaise image de la co-opérative, celui qui l’avait redressée a donc été prié de quitter son poste.

Une femme a témoigné au nom d’un médecin et de son épouse, dont le centre de santé avait été envahi au petit matin par trois bataillons de gendarmerie. Certains étaient vêtus de la tenue traditionnelle, d’autres d’une tenue de camouflage et portaient une mitraillette au poing. Les forces de l’ordre, trompées par les renseignements erronés fournis par les associations « anti-sectes », avait confondu Vivez Soleil avec le Temple Solaire.

Une mère de famille ne pouvait plus recevoir ses amis membres de son mouvement spirituel chez elle sous peine de risquer de perdre la garde de ses enfants.

Un journaliste a expliqué qu’il avait été l’objet d’une campagne de diffamation et finalement renvoyé de la station de radio qu’il animait, car il avait diffusé un programme sur diverses expériences spirituelles.

« Deux jours plus tard après l’émission, j’ai reçu une lettre de renvoi pur et simple de l’équipe rédactionnelle de la radio. Ensuite il y a cette espèce de pression sociale qui est assez terrible à vivre et qui motive une partie des accusations contre les minorités spirituelles ».

Nombre d’autres personnes ont apporté des témoignages de licenciements, de mise sur liste noire, de garde d’enfant retirée, de comptes bancaires fermés, de ruptures de contrats et de harcèlement, tout ceci du fait de leur appartenance à une minorité spirituelle.

Mise dans l’incapacité de démentir ou de contester les faits contenus dans les déclarations des témoins, la M.I.L.S a publié un communiqué de presse visant à discréditer ces témoignages émouvants auprès du public français.

Aux yeux de la M.I.L.S., le fait d’offrir un espace de libre expression à des hommes et à des femmes victimes de discrimination en raison de leurs croyances est une nouvelle forme d’agressivité sectaire. Ces tentatives dérisoires de désinformation ne font que souligner l’absence d’arguments objectifs dont dispose la MILS.


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