ans un jugement de 67 pages, le tribunal a décrété que les accusés n’avaient commis aucun acte illicite d’aucune sorte « ni individuellement, ni collectivement, ni à travers l’Église de Scientologie, ni à travers Narconon [programme de réhabilitation pour toxicomanes] », et qu’ils sont donc « acquittés de toutes les charges portées par le procureur ».

Le porte-parole de l’Église, Luis Gonzalez, a salué la décision comme une « victoire complète » et « une reconnaissance de notre ministère religieux et de nos programmes d’amélioration sociale ».

« C’est un énorme pas en avant pour l’Espagne en tant que démocratie européenne reconnaissant la pluralité religieuse comme un aspect vital de la société d’aujourd’hui. Le tribunal a refusé de se laisser entraîner dans un procès en inquisition, mais il a examiné les faits et en a tiré la seule conclusion possible. »

La centaine de témoignages entendus au cours des audiences, dont plusieurs dépositions surprise de la part des propres témoins du procureur en faveur des accusés, ont montré que toute l’affaire n’était qu’une tentative de manipulation de la police et de la justice, montée par une poignée d’individus de la vieille garde espagnole.

Depuis le début de l’affaire en 1984, l’Église a été reconnue comme une religion dans de nombreux pays, dont les États-Unis, le Canada, la Suède, et l’Afrique du Sud ; elle s’est vu accorder un non-lieu dans une affaire de longue haleine en Italie et a obtenu la reconnaissance religieuse de la Cour de cassation de ce pays, ainsi que des décisions positives devant de nombreuses instances administratives ou judiciaires à travers le monde.