Les diverses autorités furent si nombreuses à exprimer leur inquiétude à propos des dangers que représente le rapport de cette commission que certains dentre eux entreprirent de compiler un sommaire de leurs opinions. Le Centre détudes sur les nouvelles religions (CESNUR) est une organisation internationale fondée en 1988 et dont le quartier général se trouve à Turin en Italie. Le CESNUR possède lune des plus grandes bibliothèques dEurope sur le sujet des nouvelles religions et religions minoritaires. En outre les spécialistes indépendants du CESNUR assistent les autorités recherchant des renseignements dans ce domaine. Reconnu dans le monde entier comme lune des sources les plus respectées qui soient si lon désire obtenir des renseignements exacts et à jour. Ni le CESNUR ni ses spécialistes ne sont membres de lune de ces religions minoritaires.Selon une lettre du directeur du CESNUR, le Professeur Massimo Introvigne : Le rapport présente de façon incorrecte et simplifiée un phénomène complexe et pourrait facilement instaurer un droit de persécution, non seulement en France, mais aussi dans dautres pays, à cause du rôle leader de la France au plan culturel en Europe et dans le reste du monde.
Le Professeur Introvigne fit remarquer que Tout en ignorant les deux dernières décades de recherche sur les nouveaux mouvements religieux menées par une cohorte de spécialistes à travers lEurope et lAmérique du Nord, la commission a apparemment pris la plupart de ses informations auprès de diverses organisations anti-secte telles que ADFI/UNADFI et CCMM, appartenant toutes à un réseau international anti-secte bien connu (voir Un groupe antireligieux américain se désagrège). Ces groupes ont multiplié les publications de travaux non scientifiques basés sur les préjugés, et dans les dix dernières années leurs observations ont systématiquement été jugées sans valeur par les tribunaux dAmérique du Nord et du Royaume Uni.
On ne saurait trop souligner le fait que la commission sest appuyée en grande partie sur des renseignements non vérifiés provenant de lADFI. Le rapport de la commission déclare que sur une période de six mois, elle na interrogé que vingt personnes, pendant vingt et une heures au total, et que ceci lui aurait permis de prendre connaissance des informations, de lexpérience et des analyses de personnes ayant à des titres divers, une connaissance approfondie du phénomène sectaire.
Qui étaient ces vingt personnes ? Presque exclusivement des représentants de lADFI ou de groupes liés à lADFI, ou encore dindividus dont la seule source dinformation était lADFI. Leurs témoignages étaient aussi prévisibles et contrôlés que létaient les conclusions de la commission. Celle-ci refusa catégoriquement dentendre des témoignages de spécialistes en religion reconnus dans ce domaine.
Jean Bauberot, directeur du groupe de sociologie des religions et de la laïcité au CNRS (Centre National de Recherches Scientifiques), une autorité incontestée qui na pas été entendue, fit remarquer à propos de la commission que de ne sélectionner que vingt personnes et de les entendre sous le couvert de lanonymat et à huis clos est une étrange façon de faire pour des gens qui accusent les autres de pratiques occultes. Je suis choqué par le fonctionnement de cette commission a-t-il dit.
Selon lui, la commission na pas su totalement garder ses distances avec une conception militante anti-secte et des jugements de valeur quand aux croyances de ces groupes. Jean Baubérot relève que si lon retient les critères retenus par les députés pour définir les sectes, des syndicats, des partis, des associations caritatives etc., devraient logiquement être incluses dans la liste...
La lettre du CESNUR, en réponse au rapport de la commission cite et résume les opinions de nombreuses autres autorités.
Les spécialistes en religion du monde entier condamnent l'action du parlement.
Des méthodes hautement suspectes à suivre...
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