« Une répression accrue de tout phénomène religieux déviant »

Selon La Croix du 10 mai, « la répression du Fa Lun Gong semble bien s’être accompagnée d’une surveillance voire d’une répression accrues de tout phénomène religieux ou parareligieux déviant, ou non autorisé officiellement. Les pèlerinages et les célébrations taoïstes ou chrétiennes ont été également visées. »

La situation des églises chrétiennes est assez paradoxale : une majorité de fidèles pratiquent dans des églises indépendantes, lieux de prière privés (en général au domicile du dirigeant du groupe), qui font actuellement l’objet d’une sévère répression. Ainsi l’Association catholique patriotique auxquelles la loi interdit de reconnaître le pape compte 4 millions de membres, alors que 8 millions de Chinois pratiquent dans les églises catholiques clandestines loyales envers Rome.

C’est l’adoption en octobre 1999 d’une loi destinée à régler le soi-disant problème de sectes qui a permis au gouvernement de lancer une vaste campagne contre les églises chrétiennes non reconnues par le pouvoir. À la veille de No’l 2000, les autorités chinoises ordonnèrent la destruction de 1 500 lieux de prière privés qui avaient été ouverts sans l’autorisation du parti communiste, forçant des communautés entières à se réfugier dans la clandestinité.

Lors de la 5e session plénière du 15e Comité central du Parti communiste chinois, en octobre 2000, le ministre de la Sécurité publique a présenté comme une tâl;che prioritaire le fait d’éliminer les extrémistes religieux, se référant aux membres des églises chrétiennes privées qui refusent de prier dans les églises officielles.

Une étroite collaboration

L’agence de presse Xinhua, organe officiel d’information du régime chinois, a annoncé la création de la première association non gouvernementale « anti-secte » , qui déclare vouloir travailler avec les pouvoirs publics à déraciner les croyances déviantes.

Les représentants de la lutte « anti-secte » française se sont bien entendu précipités en Chine. Les 9 et 10 novembre dernier, le Centre contre les Manipulations mentales (CCMM), longtemps présidé par Alain Vivien, a participé au symposium sur les « sectes destructives » auquel le chef de la MILS assistait en tant qu’observateur.

L’agence Xinhua ne manqua pas de renvoyer l’ascenseur en publiant une dépêche consacrée à la réaction de la MILS suite à la publication du rapport du Département d’État américain sur la France, le rapport lui-même n’ayant pas été jugé digne d’une quelconque mention.

[Cette loi] va de pair avec la protection des activités religieuses normales et de la liberté individuelle de croyance et de religion.

Cette déclaration a été faite par le gouvernement chinois lors de l’adoption de la loi d’octobre 1999.


Continu...


PrécédentePage de GardeSuivante


| Précédente | Glossaire | Sommaire | Suivante |
| Sites concernant la Scientologie | Librairie |
| Point de Vue | Page de Garde |

editeur@freedommag.org
© 2001-2008 Éthique & Liberté. Tous droits réservés.

Informations sur les marques déposées


Page de Garde Librairie Sites concernant la Scientologie Point de vue