Éthique & Liberté



Des germes d’intolérance

Comment Vivien et ses partisans ont-ils pu en arriver à de pareilles extrémités dans leur lutte anti-religieuse ? En créant patiemment le contexte adéquat ; en s’appuyant sur la plate-forme et la légitimité de la MILS pour influencer chaque ministère et chaque service de l’État, à commencer par le ministère de la justice et le ministère de l’Intérieur : « La mission, dès sa création, a participé activement à l’information des magistrats. »

Un rapport qui, en l’absence de toute donnée concrète et vérifiable, de tout élément solide ou tangible, surabonde en accusations implicites.
L’histoire passée illustre amplement le mécanisme de l’intolérance institutionnalisée. La MILS risque d’être le germe de l’intolérance, de l’exclusion et de la haine sur les territoires français de métropole et d’outre-mer, en collaborant avec les ministères de la justice, de l’intérieur, de l’emploi et la solidarité, de la jeunesse et des sports, de l’éducation nationale.

De plus, la MILS prépare l’avenir à long terme en instillant les préjugés à la racine dans la nouvelle génération : « Dans le cadre de sa collaboration avec l’éducation nationale, la mission est par ailleurs disposée à contribuer par les renseignements qu’elle peut fournir, à la rédaction des manuels d’éducation civique. » Ici, le rapport a le front de citer un ouvrage publié par Hachette qui comportait des passages si scandaleux, dans un chapitre sur l’éducation civique, que l’éditeur a dû les supprimer lors de la nouvelle édition.

Les dégâts causés par l’action de la MILS en France ont suscité la préoccupation des principales organisations internationales défendant les droits de l’homme. Cependant, la MILS a aussi influencé le Quai d’Orsay :

La mission « a établi des relations de collaboration étroite avec le ministère des affaires étrangères. Elle participe désormais aux réunions internationales dès lors que les droits de l’homme, la législation associative et les problèmes du sectarisme sont évoqués. »

Le résultat ? Précisément les réunions dans lesquelles intervenait la MILS ont été envenimées à tel point que la France s’est vue épingé pour non-respect des principes fondamentaux de la liberté de pensée et de conscience, notamment par l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) à Vienne en mars 1999, et par la CSCE (Commission pour la Sécurité et la Coopération en Europe) à Helsinki en juin 1999. Loin de s’interroger sur le bien-fondé de son action, Vivien n’hésite pas à vilipender toutes ces organisations pour leurs critiques et préconise de rattraper : « Le retard pris, dans le domaine international comme dans le cadre européen, en matière de prévention contre le sectarisme », car « l’indifférence ou la frilosité, un comportement parfois révérenciel ne peuvent engager que dans de coûteuses impasses et donner l’impression fausse que la France renoncerait à des principes qui ont fait sa force et témoignent de la part la moins contestable de sa contribution aux avancées de la conscience universelle. »

Continu...



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