orsque j’avais onze ans, j’allais à l’école communale et un incident
précis me revient en mémoire. Mon instituteur était d’obédience
communiste et, sans respecter la neutralité de sa charge, il avait
choisi de nous convaincre que le communisme et l’athéisme étaient
la meilleure doctrine.
Mal lui en prit, j’étais de confession catholique et je ne pouvais
supporter que l’on dégrade publiquement ma religion. Quelques
parents lui rendirent visite et mon instituteur, homme intelligent
au demeurant, eut tôt fait de corriger sa conduite et de revenir
à la neutralité de sa charge et au respect de la pluralité des
croyances.
Les années ont passé. La roue a tourné. J’ai rencontré la Scientologie
et j’en applique avec bonheur chaque jour les principes.
Cependant, aujourd’hui, je constate avec stupéfaction que l’Éducation
nationale, par le truchement de l’instruction civique, se prête
à une propagande anti-religieuse indigne de son rôle et de ses
droits. Il est inadmissible que l’Éducation nationale, dont le
rôle fondamental est la FORMATION de la liberté de pensée et son
corollaire le RESPECT de cette même liberté de penser, subisse
l’influence néfaste de groupes anti-religieux.
L’Éducation nationale doit retrouver son indépendance, si chère
à notre République. Elle doit peser sur les institutions pour
leur réapprendre les termes de la loi de 1905 sur la séparation
d’avec l’Église. Elle doit retrouver ses marques et son éthique.
Des marques sans lesquelles elle courrait à la perte de sa raison
d’être, et emporterait avec elle, dans un même mouvement, une
génération entière pour qui la faculté de penser ne serait qu’une
stérile consultation de la pensée de la majorité : la pensée unique.
Je ne peux douter que dans ce pays et dans l’Éducation nationale
en particulier, un certain nombre d’entre nous se rappelle notre
histoire et ses errements cycliques vers la pensée unique et inique,
et que ces voix s’élèvent pour que nul ne puisse se dispenser
de réapprendre l’essence même de nos obligations… civiques !