Créer un climat d’exclusion à l’école

« Ma fille a 13 ans et elle est en classe de 4e.

Au mois de mars dernier, j’ai appris que son cours de sport du lundi serait supprimé et remplacé par une conférence sur “Les sectes”. La présence à cette conférence était obligatoire. Le conférencier était membre d’une association de lutte contre les sectes du Sud de la France.

Ma fille a été extrêmement choquée par ce qu’il a dit. Mon mari et moi sommes membre d’une minorité religieuse depuis presque 20 ans, et nous ne lui avons jamais demandé de partager nos croyances et notre religion.

Je suis révoltée qu’une conférence aussi hostile puisse avoir lieu dans une école française laïque, avec l’accord de l’Éducation Nationale et de la Mission Interministérielle de lutte contre les sectes, financée par le Premier Ministre.

Dans son livre d’éducation civique* , il y a aussi des propos discriminatoires sur les minorités religieuses, comme par exemple : « Les sectes, un défi à la liberté de conscience ». Alors que sur la page d’en face, il y a écrit : “Toute personne a droit à la liberté de pensée”...

Je trouve très choquant que des mensonges sur mon église puissent être racontés à ma fille et à ses camarades de classe de 4e. Cela crée un climat d’exclusion alors que l’école devrait être là pour rapprocher les jeunes entre eux. »

* Le livre d’éducation civique Hachette de 4e est co-signé par monsieur Alain Vivien, président de la MILS. La MILS est-elle là pour créer un climat de discrimination entre les enfants en milieu scolaire ?

Pour protéger nos enfants et nous-mêmes, nous préférons vivre hors de France.

« C’était un matin de juin 93, à 6 heures, les membres de notre communauté ont été réveillés en sursaut car notre maison était encerclée par cinquante gendarmes, armés jusqu’aux dents. En quelques secondes et dans chaque pièce, tous les occupants ont été maîtrisés et menacés par une arme semi-automatique.

J’ai voulu me précipiter pour réconforter ma petite fille de 4 ans qui, assise dans son lit, me tendait les bras en pleurant. On m’a repoussée violemment sur mon lit et on m’a crié dessus tandis qu’une femme en uniforme arrachait de force ma fille du lit auquel elle s’accrochait. Pendant ce temps, notre fille nous voyait sous la menace des armes et menottes aux poignets. Tous les enfants de la maison ont été emmenés en pyjama jusqu’à l’estafette de la gendarmerie.

L’action en justice a duré plusieurs années. Il n’en est ressorti aucune preuve contre nous. En janvier 99, à la suite d’une recommandation du procureur, le juge décida de clore le dossier. Il déclara qu’il n’y avait aucune raison de continuer à instruire cette plainte et d’aller devant le tribunal.

L’ADFI, a fait appel et, le 24 février 2 000, cet appel a été rejeté.»



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